Des textos pour lutter contre le paludisme
05 novembre 2014
En 2012, le paludisme a été à l’origine de 627 000 décès, pour la plupart parmi les enfants africains. ©Phovoir
Chaque année dans le monde, le paludisme tue plus de 600 000 personnes, dont la moitié sont des enfants. Un bilan inacceptable dans la mesure où il existe des traitements efficaces. Et si la prise en charge des patients passait par… les téléphones portables ? Selon des chercheurs américains, leur envoyer des SMS quotidiennement les encouragerait à mieux prendre leurs médicaments.
Le paludisme, si meurtrier soit-il, peut être prévenu et traité. Ainsi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA). Problème, nombre de patients ne suivent pas – ou mal – leur traitement. Se sentant mieux après la première prise médicamenteuse, ils arrêtent, anéantissant les efforts mis en œuvre contre la maladie.
Des chercheurs de la Harvard School of Public Health (Etats-Unis) se sont penchés sur une technique déjà testée auprès de patients atteints du VIH/SIDA. Celle dernière consiste à leur envoyer des textos pour leur rappeler de prendre leur traitement. Au Ghana, ils ont tenté l’expérience auprès de 1 140 malades. La moitié d’entre eux recevait toutes les 12 heures un SMS leur rappelant de prendre leur médicament.
Résultat, ces derniers étaient beaucoup plus enclins à suivre leur traitement jusqu’au bout. Autre conclusion, ceux qui recevaient des messages courts (« Prenez votre traitement ») se sont montrés plus assidus que ceux dont les textos étaient plus longs (« Prenez vos médicaments contre le paludisme ! Même si vous vous sentez mieux, vous devez prendre tous les comprimés ! »).
Selon les auteurs, « dans la mesure où cette technologie est devenue très répandue, des programmes comme celui-ci présentent, pour un faible coût, un potentiel énorme pour aider les populations touchées. »